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Journalistes sous menace: Le SNJT intervient

Le Syndicat national des Journalistes Tunisiens (SNJT) s'est dit préoccupé par la campagne de dénigrement qui a ciblé les journalistes sur fond de l'affaire de "l'école coranique" de Regueb.

Dans une déclaration publiée jeudi, le syndicat appelle le ministère public à l'urgence d'agir pour mettre fin aux "menaces sérieuses" qui pèsent sur des dizaines de journalistes.

Le SNJT exprime son total soutien à toute l'équipe de l'émission "Les Quatre Vérités", diffusée sur la chaine privée Elhiwar Ettounsi, qui a dévoilé l'existence d'un centre situé loin des agglomérations à Regueb de Sidi Bouzid, accueillant des enfants dans des conditions inhumaines.

Le Syndicat soutient, en effet, tous les journalistes qui ont traité ce sujet et qui ont fait l'objet de menaces pour avoir accompli leur mission avec professionnalisme et défendu leur indépendance ainsi que les valeurs démocratiques de l'Etat civil et la suprématie de la Loi.

La campagne a d'abord ciblé l'équipe des "Quatre Vérités" pour avoir désinformé la réalité et affiché son opposition à l'enseignement du Coran avant de s'attaquer à son présentateur Hamza Belloumi et au journaliste qui a réalisé le travail de terrain Mohamed Cherif Houas en les accusant de mécréance, déplore le Syndicat.

Ces derniers font l'objet, aujourd'hui, de menaces pouvant mettre en péril leur intégrité physique, prévient le syndicat qui appelle le ministère de l'Intérieur à leur fournir la protection nécessaire.

Dans sa déclaration, le Syndicat fait observer que dans le cadre de cette affaire, les données personnelles des membres de l'équipe de l'émission ont été violées. Les journalistes ont subi des restrictions de leur droit d'informer, de la part des agents de la Garde nationale de Regueb pendant l'accomplissement de leur travail.

Et d'ajouter que le correspondant de Sidi Bouzid Mounir Heni continue à subir des menaces pour avoir abordé la polémique suscitée autour de "l'école coranique" controversée depuis la diffusion de l'émission en question, le 31 janvier dernier. De même pour le journaliste Youssef Oueslati qui a été insulté sur les réseaux sociaux pour s'être exprimé sur cette affaire dans une émission à la chaine de télévision nationale en date du 5 février 2019.

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